3. L’ACCUSATION DE L’AUTRE

C’est la réaction la plus courante. Des partenaires ont toujours du mal à se reconnaître en crise. Quand ils y parviennent, c’est aussitôt pour en imputer la faute à l’un des deux ! Pourtant dans toute relation, chacune des deux personnes impliquées est responsable pour sa part de la réussite ou de l’échec de cette relation. Mais dans un couple, l’homme et la femme ont du mal à percevoir leur rôle et leur responsabilité, parce que c’est un domaine très chargé sur le plan affectif, où même le plus clairvoyant perd ses capacités d’analyse.

Le constat du désaccord aboutit souvent aux accusations réciproques : c’est l’autre qui est responsable de l’échec du couple. Chacun pense, de bonne foi, qu’il ne fait que réagir au comportement de l’autre, sans le déterminer. C’est un cercle vicieux, un jeu qui se poursuit à l’infini et apparaît lors des séances avec un conseiller conjugal.

Ce conseiller est recherché comme un arbitre, on attend de lui qu’il persuade l’autre de ses torts : « Moi, je ne fais que réagir à son attitude, je suis plein(e) de bonne volonté, c’est l’autre qui doit changer. » C’est oublier que toute relation étant interactive, c’est en se remettant soi-même en question que l’on pourra espérer que l’autre évolue.

Il y a aussi ceux qui, avec une contrition factice, prennent tous les torts sur eux pour justifier une nouvelle relation extra-conjugale.