LES PERSONNALITÉS AYANT TENDANCE À l’ADULTÈRE
© Jacques et Claire Poujol, Conseillers Conjugaux et Familiaux. Pages extraites de leur livre « Vivre à deux – bien communiquer, gérer les conflits », Empreinte Temps Présent, 2012. Disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail.
Si l’idée d’une relation extra-conjugale traverse un jour l’esprit de tous les gens mariés (même s’ils refusent de se l’avouer) certaines personnalités sont plus portées à y céder :
- La femme et l’homme narcissiques recherchent dans l’amour adultérin un miroir qui les rassure quant à leurs capacités à plaire. Non comblés par l’amour de leur conjoint, leur besoin obsessionnel de se réassurer exige d’autres signes de reconnaissance.
- La femme bovaryste est condamnée à rechercher des aventures dans le vain espoir que ses rêves rejoignent la réalité. Ses fantasmes romantiques ne s’accordent pas avec l’amour monotone et sans saveur que lui offre au quotidien son mari. Une liaison avec un amant l’excite pour un temps, mais ce n’est qu’une illusion.
- Le Don Juan recherche dans une quête inlassable et pitoyable l’image maternelle divinisée. La femme donjuanesque recherche chez ses amants l’idéal inaccessible de l’image paternelle. Elle aime tendrement son mari et ses enfants, mais n’accède à l’orgasme que dans l’adultère, parce qu’il libère son désir incestueux.
- L’homme et la femme obsessionnels, pourtant des modèles de probité, habitués à réprimer leurs fantasmes sexuels, s’engagent paradoxalement à corps perdu dans une liaison adultérine lorsque leurs défenses s’effondrent brutalement.
La psychothérapeute B. Eaker Weil dit avoir remarqué que l’adultère est un problème qui se transmet de génération en génération (L’adultère est un péché qu’on pardonne, Le Jour). Sur un millier de couples qu’elle a aidés, dans neuf cas sur dix, l’un au moins des partenaires infidèles avait eu un père ou une mère adultère.
Contrairement à ce que l’on croit, l’aventure extra-conjugale est souvent plus une relation affective qu’une passion sexuelle : on cherche à combler un manque de tendresse, manque qui date souvent de l’enfance, et que le conjoint n’a pas pu combler. Ceci explique l’adultère, mais ne le justifie évidemment en aucun cas.