LE COUPLE RÉPOND AU BESOIN DE L’INDIVIDU DE GUÉRIR DE SES TENDANCES NÉVROTIQUES LATENTES
En s’inscrivant dans le processus amoureux, le couple répond au besoin de l’individu de guérir de ses tendances névrotiques latentes. Ainsi il accompagne les conjoints à se positionner face à leurs conflits non dépassés durant leur enfance.
Pour ce faire le choix amoureux par la phase fusionnelle va consister en une rencontre d’une même problématique créant une collusion. C’est-à-dire un arrangement inconscient entre deux organisations psychiques, les deux conjoints ont un trouble fondamentalement analogue qu’ils extériorisent en jouant des rôles différents.
Il y a 4 types de problématiques dans le couple.
1. La problématique narcissique
L’un des conjoints adopte un comportement égocentrique. Il ne vit que pour lui, considère son partenaire comme une partie de lui sans personnalité propre. L’autre conjoint, persuadé d’être indigne d’amour et de respect, accepte d’être dévalorisé et même tend à idéaliser son conjoint narcissique. Ce sont deux aspects d’un problème commun : une mauvaise estime de soi.
2. La problématique orale
Dans cette deuxième dyade, l’un des deux se place en position de parent et apporte protection, soins, sollicitude à son conjoint. L’autre en position infantile attend que tous ses besoins soient satisfaits. Ces deux comportements traduisent un besoin impérieux d’être aimé, symptôme d’une carence affective.
3. La problématique anale
L’un des conjoints adopte un comportement passif, dépendant, l’autre est plus actif ou l’un est soumis, l’autre dominant ; la relation est très marquée par l’opposition. Ces comportements cachent une seule problématique : la peur de la séparation.
4. La problématique phallique
Dans cet exemple, ce qui se joue c’est une lutte pour le pouvoir dans le couple. Il est question de machisme, de féminisme de sexisme… Les deux partenaires sont constamment dans un rapport de force pour le rôle viril. Ce comportement cache une défaillance dans la construction identitaire sexuelle des deux conjoints.
Tous les couples sont, naturellement, concernés par les quatre thèmes décrits succinctement ci-dessus : l’amour comme fusion, l’amour comme sollicitude mutuelle, l’amour comme appartenance l’un à l’autre, l’amour comme confirmation masculine. Mais la collusion se présente de façon plus accentuée sous la forme d’un seul de ces modèles.
Cette problématique commune installe les conjoints dans une dynamique dont le but principal est de renforcer la construction, la maturité de l’individu, en lui permettant de dépasser ses carences affectives, ses traumatismes, ses difficultés relationnelles.
Supplément
Il y a deux types de narcissiques :
Le narcissique phallique exhibitionniste (touché dans le narcissisme secondaire) est dynamique, sans égards, égocentrique et doué pour la réussite professionnelle. Il a besoin d’être admiré, tous ses contacts sociaux visent à rehausser son estime de soi. L’individu en lui-même n’existe pas pour lui.
Celui dit schizoïde (touché dans son narcissisme primaire) semble nettement opposé au premier. Il est introverti, ne s’impose pas et attend qu’on découvre sa valeur. Cependant sa relation aux autres est la même : il tient pour acquis que l’autre partage entièrement ses impressions, ses tendances, ses fantasmes, comme si ce dernier n’avait pas d’altérité.
Dans ce type de couple le partenaire ne se sent pas vu comme une personne autonome mais comme une personne idéale. La relation est si fragile qu’aucune attente, aucune aspiration ne peut être précisée.
Source : formation de Conseiller Conjugal et Familial.