2. Position de Victime
Lorsque je suis en position de Victime, je me plains: « C’est affreux. »
Je gémis, en m’abandonnant au secret plaisir de me plaindre.
- « Je suis seul au monde. » Je me rassure aux frais des autres.
- « Je suis débordée de travail. » Je fuis mes responsabilités et je justifie mes échecs en entraînant l’autre avec moi. C’est le jeu favori des mères de famille qui n’ont pas une minute à elles et cherchent à prouver qu’elles n’ont pas le temps de faire attention à leurs besoins propres.
- « Et pourtant, j’ai tout essayé. » Je crois que l’essentiel est de se fatiguer, d’être méritant, alors que l’essentiel est d’atteindre l’objectif.
Voici quelques exemples de situations où l’un des conjoints se place en situation de victime:
- « Mon mari décide toujours ce qui est bon pour moi. » La femme s’est infantilisée en choisissant un homme protecteur, elle lui reproche maintenant ce qu’elle a justement cherché !
- « Je suis généreux mais mon épouse est ingrate. » L’excès des gentillesses du mari fera que sa femme va étouffer sous sa générosité, et ne pas le payer de retour.
- « Si elle m’aimait, elle devrait être plus affectueuse, moins indépendante… » Un homme qui a des attentes aussi idéalistes finit par devenir irritable et jaloux, ce qui fait fuir sa compagne.
- « Mon épouse me critique sans cesse. » Un homme qui dit cela indique qu’il ne s’autorise pas, lui, à critiquer les autres.
Adopter la position de Victime entraîne beaucoup de fatigue et même de maladies. On ressent une incapacité à être heureux, à recevoir, à coopérer; on se sent seul, séparé des autres, on a peur des relations; on se sent persécuté, sacrifié, on a une piètre estime de soi et on ne prend pas sa vie en main.