1. Le conjoint coupable d’adultère

Il faut envisager trois cas de figure : lorsque l’autre ignore encore l’infidélité, quand il l’apprend, et s’il ne l’apprend jamais.

  • Avant que la liaison ne soit découverte, le fautif assouvit ses fantasmes avec son amant(e), dans l’exaltation et sans beaucoup de culpabilité, tout en vivant une hypocrite sécurité au sein du foyer conjugal.
  • Une fois que l’adultère est connu, tout change. Le climat passe au drame : heurts, colères, dépression, chantages, tentatives de suicide, culpabilité, humiliations, alternent avec réconciliations, promesses de s’amender, demandes de pardon, etc. La suspicion empoisonne désormais la vie conjugale.
  • Si le conjoint trompé ne s’est pas aperçu de la liaison extra-conjugale, il est inutile et même déconseillé de tout lui confesser. Cela peut choquer quelques personnes désireuses de « vivre dans la transparence », mais l’expérience des conseillers conjugaux et des psychothérapeutes montre qu’un aveu n’arrange rien, et ne fait qu’envenimer les choses. Si l’infidèle voulait « vivre dans la transparence », il aurait dû le faire bien avant…

Découvrir que l’on a été trompé, même s’il ne s’agit que d’une brève aventure, détruit la confiance en l’autre et en soi, et sape les fondations du foyer le plus uni. Le fait d’avoir confessé une infidélité a ruiné de nombreux mariages, car désormais la confiance, base de l’union, avait disparu.

  • Par contre le coupable devrait se montrer sincèrement repentant, confesser sa faute à Dieu ainsi qu’à un conseiller discret, recevoir le pardon de Dieu et bien sûr décider de rompre définitivement cette relation illégitime

Cela n’est pas facile et personne n’est prêt à mettre fin à une liaison simplement parce que la Bible dit : « Tu ne commettras pas d’adultère » ! Le plus souvent, on ne parvient à rompre que lorsque le stress causé par la liaison (se cacher, mentir, mener une double vie, etc.) devient insupportable.

Il faut ensuite faire un sérieux travail psychologique et spirituel sur soi-même pour comprendre comment on en est arrivé là. On prendra soin également de s’éloigner des personnes ou des lieux trop liés à sa faute (sans hésiter à déménager s’il le faut). Jésus conseille : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi. » On ne saurait trop dire combien cette parole de Jésus est adaptée dans ce cas-là.

  • Il doit s’engager à ne jamais parler à l’autre du péché qu’il a commis, même des années plus tard, sous prétexte que tout est maintenant fini, qu’il faut être transparent, etc. L’autre n’est pas une poubelle, il ne sert pas à déculpabiliser le coupable. Celui qui a fauté ne peut jamais espérer que son conjoint soit indulgent, même si c’est le plus « compréhensif des époux ». L’adultère est le problème du coupable. Même s’il trouve de « bonnes raisons » qui justifient sa liaison, celle-ci ne saurait être un remède pour gérer les difficultés conjugales.