LES RAPPORTS SEXUELS DOULOUREUX OU IMPOSSIBLES

© Jacques et Claire Poujol, Conseillers Conjugaux et Familiaux. Pages extraites de leur livre « Vivre à deux – bien communiquer, gérer les conflits », Empreinte Temps Présent, 2012. Disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail.

 

Vingt pour cent des femmes souffrent de douleurs (dyspareunies) lors de la pénétration vaginale ou lors des mouvements coïtaux, mais seulement 2 % d’entre elles consultent.

Ces douleurs ont parfois des causes organiques objectives qu’il faut alors traiter, mais souvent c’est un symptôme ayant une signification, un langage, un appel au secours, une plainte.

La femme peut se punir inconsciemment de ses fantasmes ou de ses actes adultérins, de mal élever ses enfants, etc. Ou bien elle extériorise dans son corps les principes éducatifs qu’elle a reçus selon lesquels sexualité = péché. Elle exprime sa peur, réelle ou imaginée, de l’homme et de son pénis, en conséquence d’abus sexuels qu’elle a subis. Bref elle focalise dans ces douleurs génitales toutes ses phobies, inquiétudes, difficultés psychologiques.

Si ces douleurs ne sont pas verbalisées et soignées auprès d’un thérapeute, elles risquent d’évoluer vers la disparition du désir ou du plaisir sexuels ou vers le vaginisme  : les muscles entourant le vagin se contractent de façon spasmodique, rendant impossible toute pénétration. Ce trouble physique doit être traité au niveau psychologique, car le blocage se situe dans l’esprit de la femme.

Dyspareunies et vaginisme trouvent leur origine dans une éducation sexuelle insuffisante ou culpabilisante, dans la crainte d’avoir mal lors de la pénétration, ou dans des traumatismes sexuels passés, qui sont, hélas, fréquents et qui ont des conséquences dans la vie sexuelle du couple.

La consultation d’un spécialiste permettra à la femme de verbaliser ce qui a déclenché les douleurs, de s’informer sur son anatomie, d’apprendre à se relaxer, etc.

L’homme a moins tendance que la femme à reporter sur la sphère génitale ses difficultés psychologiques. Les douleurs lors des rapports ont chez lui le plus souvent une origine physique et exigent une consultation médicale rapide.