L’ÉJACULATION PRÉMATURÉE

© Jacques et Claire Poujol, Conseillers Conjugaux et Familiaux. Pages extraites de leur livre « Vivre à deux – bien communiquer, gérer les conflits », Empreinte Temps Présent, 2012. Disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail.

 

Selon une enquête récente, 74 % des hommes ont reconnu être inquiets sur leur capacité à maintenir leur érection assez longtemps pendant le coït. Ce trouble affecte réellement 44 % des hommes mariés depuis moins de deux ans, et seulement 26 % des hommes ayant entre cinq et dix ans de mariage. Souvent ceux-ci ont souffert, enfants, d’énurésie nocturne. L’homme ressent une grande souffrance, une honte, un déshonneur, un échec pour sa virilité et même son identité  : il n’est pas un « vrai homme », capable de procurer des orgasmes à sa partenaire.

Certaines femmes prennent ce problème avec philosophie, mais d’autres commencent par se sentir coupables, puis deviennent agressives, se résignent, prennent un amant, et finalement quittent leur mari.

Willy Pasini distingue cinq types d’hommes souffrant de ce trouble (Le temps d’aimer, Odile Jacob)  :

  • Le surexcité est le plus fréquent (70 % des cas). Il mange vite, parle vite, et éjacule trop vite aussi. C’est un grand anxieux. Le traitement consistera à calmer son anxiété, se relaxer, augmenter sa maîtrise de soi, apprendre des techniques simples de contrôle de l’excitation sexuelle.
  • L’émotif, lui, ne perd la tête qu’au moment de la pénétration. Son éducation sexuelle a été rudimentaire ou répressive, si bien que la « Femme » est pour lui une terre mystérieuse et effrayante, l’objet d’attentes démesurées. Le thérapeute lui fournira des informations anatomiques sur les mystères du corps féminin, et le fera réfléchir sur le fantasme du « vagin dangereux ».
  • Le craintif considère le corps féminin comme négatif voire dangereux. Il préfère donc ne pas trop s’y attarder, une fée pouvant cacher une sorcière. La relaxation est ici insuffisante, une psychothérapie est conseillée.
  • L’impuissant craint toujours de ne pas pouvoir maintenir son érection et se dépêche de jouir avant qu’elle ne cesse. Cette précipitation est plutôt le lot des hommes d’âge mûr. Ici, c’est l’impuissance qui doit être traitée.

Le vindicatif éjacule volontairement trop vite pour punir son épouse, lorsqu’il a un grief grave contre elle. Là, c’est la mésentente conjugale qu’il convient de traiter.