LA NON CONSOMMATION DE L’UNION CONJUGALE

© Jacques et Claire Poujol, Conseillers Conjugaux et Familiaux. Pages extraites de leur livre « Vivre à deux – bien communiquer, gérer les conflits », Empreinte Temps Présent, 2012. Disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail.

 

Cette situation, plus fréquente qu’on ne le croit, a de nombreuses causes tenant au mari, à la femme ou aux deux.

  • Par exemple l’homme est impuissant, il veut cacher son problème d’éjaculation précoce, il a peur du sexe féminin, il ignore tout des réalités sexuelles ou au contraire a déjà eu des expériences ratées avec d’autres partenaires. Il s’est marié pour vaincre une homosexualité latente et n’éprouve aucun désir. Il souffre d’une timidité maladive, de blocages psychologiques, de souvenirs de traumatismes sexuels.
  • Pour la femme, la non-consommation de l’union est due dans les deux tiers des cas au vaginisme, au souvenir d’expériences sexuelles traumatisantes. Ou bien, parce qu’elle vit en symbiose avec sa mère, qui n’aime pas son gendre et aurait préféré qu’elle épouse un autre homme, elle se refuse à son mari.
  • Mais le mariage non consommé tient souvent aux deux conjoints. Le sexologue Willy Pasini dit : « Un tiers des mariages non consommés n’est déterminé ni par le vaginisme, ni par l’impuissance, mais par la complémentarité des problèmes des deux partenaires qui ne se sont pas choisis par hasard. »

Certains se sont unis sur la base d’une relation uniquement affective, la sexualité restant pour eux secondaire. Ils ont reçu une éducation très stricte, où la sexualité était taboue et sont donc totalement ignorants des réalités sexuelles.

Ou bien tous les deux ont subi dans leur passé des abus sexuels et se sont choisis en sentant intuitivement qu’ils éprouvaient le même manque d’intérêt, le même dégoût pour la sexualité.

Ou encore il s’agit de très jeunes gens désirant prolonger leur adolescence et ne pas rentrer, par les relations sexuelles, dans l’âge adulte.

Pendant plusieurs mois ces jeunes mariés se contentent de pratiques substitutives, de caresses et de masturbation réciproque. La non-consommation du mariage au bout de quelques mois devrait néanmoins les amener à consulter.