4. Écouter le signal d’alarme

L’angoisse est donc une sonnette d’alarme par laquelle notre inconscient nous avertit que quelque chose ne va pas en nous, au même titre que les autres signaux d’alarme que sont la dépression, les cauchemars répétitifs, et certains troubles psychosomatiques.

Bien que notre conscient nie la réalité, notre inconscient, qui est notre allié, tente, en créant ces symptômes, de faire réagir notre conscient. Autrement dit, l’angoisse est comme un message de Dieu (via notre inconscient) pour nous signaler que nous devons évoluer, effectuer des ajustements dans notre vie.

C’est une fenêtre par laquelle nous parle notre inconscient, c’est le signe qu’une émotion (peur, colère, tristesse…) voudrait se manifester mais qu’elle est empêchée de le faire. C’est en trouvant laquelle, et la verbalisant, qu’elle pourra s’exprimer.

André Le Gall résume tout cela très clairement : « Le psychologue reconnaît dans l’accès d’angoisse une déflagration d’énergie dans le Moi devant une situation qui le remet en cause, le place en situation de conflit, d’inadaptation aux circonstances intimes ou extérieures, d’impasse vitale, qu’il s’agisse de la vie affective, des relations avec les autres, d’un sentiment d’amour mal reconnu ou redouté, d’une impression de fourvoiement dans les amitiés, les études, le milieu, la carrière, bref d’une situation qui ne donne plus à l’énergie vitale, à la libido, les attaches dynamiques où elle pourrait s’accorder pour un nouvel élan du Moi. »

Et cet auteur de conclure : « Par là même le psychologue reconnaît que l’angoisse signale la présence dans le Moi d’une énergie inemployée, et par conséquent disponible, si on sait l’appréhender, pour créer. »