2. Les thérapies cognitives

Dans les années 1970, des recherches ont démontré l’importance des mécanismes cognitifs (pensée, discours intérieur) lors du développement et dans le maintien des comportements-problèmes.

Une nouvelle forme de thérapie est alors apparue : les THERAPIES COGNITIVES.

Des chercheurs ont mis en évidence l’existence de mécanismes de pensée caractéristiques : pensées négatives automatiques, erreurs logiques de la pensée, schémas dépressogènes qui vont à l’encontre de ce que nous voudrions faire.

Les thérapies cognitives dans des séances très structurées et dans les tâches effectuées par le patient permettent des modifications de ces dysfonctionnements de la pensée. Elles sont actuellement appliquées dans de nombreuses pathologies et font l’objet d’études contrôlées. Elles ont pour objectif de :

  • Nous faire prendre conscience que notre anxiété ou notre dépression rend notre mode de pensée (cognitions) irrationnel et négatif puisqu’à partir de simples indices, on généralise abusivement, on envisage le pire et on établit de véritables scénarios catastrophes.
  • Nous apprendre à identifier nos pensées et émotions négatives et nous donner des méthodes pour modifier nos cognitions génératrices d’angoisse. On a peur d’avoir peur, il faut se dire que dans 90 % des cas, notre gêne n’est pas identifiée par nos interlocuteurs et même si elle l’est, ils n’en font pas une interprétation aussi dramatique que nous pouvons l’imaginer.
  • Nous faire PRENDRE LE RISQUE D’ETRE JUGE par les autres pour vérifier si la catastrophe arrive. C’est un apprentissage émotionnel, comme une désensibilisation allergique. L’anxiété diminue si l’on s’expose complètement à la situation stressante sans micro-évitements (ex : aller à une soirée, mais rester dans son coin,…), sinon on continue à penser que la catastrophe a été évitée grâce à notre stratégie d’évitement et dans ce cas il n’y a pas de désensibilisation.
  • Nous permettre de mener une vie plus heureuse et équilibrée. Au fur et à mesure que nos cognitions négatives se modifient, nous devenons plus toniques, ce regain de dynamisme physique et psychique nous rend plus battants, nous permet de nous affirmer et de nous faire aimer et respecter. L’anticipation positive est la clé de la réussite.

D’un individu à l’autre, ces résultats peuvent être obtenus à partir de six mois de thérapie, après une vingtaine de séances, auprès des deux tiers des patients qui souffrent d’anxiété et de dépression.