1. Les circonstances de la démarche

Le texte pose un problème : certains manuscrits ont la mention « si ton frère a péché contre toi » et d’autres ont seulement : « si ton frère a péché »…

Les spécialistes hésitent à choisir une ou l’autre lecture.

La première amène au règlement d’un conflit entre deux croyants ; la seconde donne plutôt une indication sur la gestion d’un péché en général…

Deux indications peuvent faire pencher vers la première solution (« contre toi ») :

  • Jésus dit d’engager, dans un premier temps, un dialogue en tête-à-tête, ce qui implique plutôt une faute d’ordre privé, qui ne concerne que le pécheur, celui qui va lui parler et Dieu.
  • Pierre, plus loin, évoque clairement le péché que commettrait un frère contre lui : ce disciple a compris que la parole de Jésus touche à un conflit entre deux personnes.

L’Évangile de Luc (17.3-4) relie en deux versets l’enseignement « si ton frère a péché » et « s’il pèche contre toi sept fois par jour ».

Je penche donc plutôt pour la lecture : « Si ton frère a péché contre toi »…

La gestion globale du péché est toutefois enseignée ailleurs ; par exemple en Galates 6.1 : « Si quelqu’un vient à être surpris en une faute, quelle qu’elle soit, vous, les spirituels, aidez-le à se rétablir avec un esprit de douceur. »

Donc, de toute façon, dans la communauté du Seigneur, nous sommes appelés à nous aider les uns les autres, face au péché…

Mais ici il vaut la peine de penser aux fautes commises les uns envers les autres.