LE TRANSFERT ET LE CONTRE‑TRANSFERT DANS LA RELATION D’AIDE
© Jacques et Claire Poujol. Pages extraites de leur livre «L’accompagnement psychologique et spirituel, guide de relation d’aide», Empreinte Temps Présent, 2007. Disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail.
1. Le transfert
Une relation se tisse toujours entre le client et le conseiller. Il peut alors se produire ce qui se produit toujours dans une cure analytique : le patient déplace sur son analyste les sentiments qu’il a éprouvés à l’égard de ses parents ou de ses proches pendant son enfance. Si ces sentiments sont d’amour, il s’agit d’un transfert positif. S’ils sont d’hostilité, c’est un transfert négatif.
Bien que la relation d’aide ne soit évidemment pas comparable à une analyse, le conseiller doit être au courant de la possibilité que survienne ce phénomène de transfert. Il devra montrer au client que ses sentiments actuels représentent la répétition de situations vécues dans son enfance, ce qui l’aidera à se libérer des liens affectifs toujours présents mais qui n’ont plus de raison d’être. Mettre en évidence la survenue d’un transfert produit des prises de conscience libératrices.
2. Le contre-transfert
Le conseiller n’est jamais aussi neutre qu’il voudrait l’être. Ses attitudes en réponse au transfert du client sur lui sont appelées contre-transfert. Quand il se rend compte qu’il lui donne un rôle qu’il n’a pas à jouer, quand il se met à rêver de lui, à ressentir de l’agressivité ou de l’amour à son égard, il doit s’interroger sur lui-même, et en parler avec un autre conseiller. C’est une des raisons pour lesquelles avoir un superviseur est recommandé. Sinon le processus d’aide ne progressera plus ou même s’arrêtera. Mais si le contre-transfert est bien géré par le conseiller, cela peut au contraire alimenter le travail d’aide.