LA COMPASSION

Notes prises au cours d’un séminaire de LYTTA BASSET

 

Qu’est-ce que qui me retient de faire l’expérience de la compassion ?

  • La peur de la proximité
  • La peur de l’engloutissement
  • La peur de l’inconnu

Lisons dans la Parabole du Samaritain (pas « bon Samaritain», ce n’est pas dans le texte !), personne n’est bon que Dieu seul.

Luc 10

25 Et voici qu’un légiste se leva et lui dit, pour le mettre à l’épreuve: « Maître, que dois-je faire pour recevoir en partage la « vie éternelle ? » 26 Jésus lui dit: « Dans la Loi qu’est-il écrit ? Comment lis-tu ? » 27 Il lui répondit: « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de toute ta force, et de toute ta pensée et ton prochain comme toi-même. » 28 Jésus lui dit: « Tu as bien répondu. Fais cela et tu auras la vie. » 29 Mais lui, voulant montrer sa justice, dit à Jésus: « Et qui est mon prochain ? » 30 Jésus reprit: « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba sur des bandits qui, l’ayant dépouillé et roué de coups, s’en allèrent, le laissant à moitié mort. 31 Il se trouvé qu’un prêtre descendait par ce chemin; il vit l’homme et passa à bonne distance. 32 Un lévite de même arriva en ce lieu; il vit l’homme et passa à bonne distance. 33 Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de l’homme: il le vit et fut pris de pitié. 34 Il s’approcha, banda ses plaies en y versant de l’huile et du vin, le chargea sur sa propre monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui. 35 Le lendemain, tirant deux pièces d’argent, il les donna à l’aubergiste et lui dit: ‘Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose de plus, c’est moi qui rembourserai quand je repasserai’. 26 Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits ? » 37 Le Légiste répondit: C’est celui qui a fait preuve de bonté envers lui. » Jésus lui dit: « Va et, toi aussi, fais de même. »

La peur de la proximité

v.25 « que dois-je faire ? (grec : polléen)

v.28 « fais cela »

v.37 « qui a fait preuve », qui a fait miséricorde.

On est rendu proche de quelqu’un par un acte. Pris de compassion (v. 33) ce n’est pas un nom, mais c’est un verbe, à la voix passive, on ne fait pas la compassion, on est « pris de compassion »

Un légiste (Nomikos), la loi = Nomos.

« Comment lis-tu la loi ? » (v. 26) ; ce légiste n’arrive pas à recevoir la vie éternelle. Il est en souffrance. « Fais cela et tu vivras vraiment ». Il n’arrive pas à le vivre, car il répond : « mais qui est mon prochain ? »

v.29 « voulant montrer sa justice » parce qu’il se sent coupable. Donc il a été blessé.

Il a mal à sa proximité avec les autres.

Et nous ?

Le légiste dit : j’ai un problème avec la proximité, l’intimité, la sexualité… je peine à me laisser approcher, à approcher les autres.

Jésus va faire appel au cerveau droit du légiste en lui racontant une histoire. Pourquoi le samaritain n’a-t-il pas de problème de proximité ? Parce qu’il sait ce qu’est l’exclusion, l’agression. Mais même s’il ne le sait pas, le corps de l’autre est un appel.

La compassion va de pair avec le non savoir. J’avais classé quelqu’un comme dur, et toc, je fais l’expérience de son humanité.

«v.31 « il vit l’homme et passa à bonne distance » = il voit et va contre à côté.

Le samaritain, lui, vient près de l’homme. Il le vit et est pris de compassion. Il s’approche. Il se laisse affecter. Il accepte de perdre du temps auprès d’un agonisant à demi-mort. Le temps de la compassion est-il du temps perdu ?

Le Samaritain en s’approchant du blessé s’approche de lui-même, il est plus qu’un exclu, cela lui redonne de la dignité.

La compassion n’est pas répétable à volonté, c’est une grâce.

v. 36 « Lequel des trois, à ton avis, s’est montré le prochain de l’homme qui était tombé sur les bandits ? »

S’est montré = est devenu. Lequel est devenu le prochain ?

Le jeune homme riche pose la même question. Jésus le regarda et l’aima. Jésus est affecté. Il ne faut pas chercher le résultat, Jésus l’a aimé en vain. Mais il n’a pas dit « je vais me faire avoir », « il ne souffre pas ».

Jésus « sent » la souffrance du jeune homme riche. Le Samaritain a fait une rencontre imprévisible. On peut être pris de compassion pour quelqu’un qui ne sait pas qu’il souffre. Le Samaritain ne court pas pour s’activer, il prend le temps d’être « pris aux entrailles ».

La peur de l’engloutissement

On va passer rapidement là-dessus. La personne profite de notre compassion. Caïn « se leva » et tua Abel. Donc Caïn était à terre ; peut-être qu’il a dit à Abel :  « pense a la douleur de notre père Adam et ne me tue pas », alors Abel a renoncé à le tuer.

Mais Caïn l’a tué à ce moment là. Si je suis allé jusqu’au fond de ma douleur, alors je ne me laisserai pas engloutir. Si je n’y suis pas allé, alors je vais me laisser engloutir. C’est mon propre gouffre qui menace de m’engloutir.

La peur de l’inconnu

Marc 1 :40-45

Un lépreux vint à lui; et, se jetant à genoux, il lui dit d’un ton suppliant: Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié. Jésus le renvoya sur-le-champ, avec de sévères recommandations, et lui dit: Garde-toi de rien dire à personne; mais va te montrer au sacrificateur, et offre pour ta purification ce que Moïse a prescrit, afin que cela leur serve de témoignage. Mais cet homme, s’en étant allé, se mit à publier hautement la chose et à la divulguer, de sorte que Jésus ne pouvait plus entrer publiquement dans une ville. Il se tenait dehors, dans des lieux déserts, et l’on venait à lui de toutes parts.

La compassion n’était pas naturelle, même pour Jésus. Au v. 35 on voit que Jésus s’était retiré dans le désert, il avait pris de la distance. Cette distance est nécessaire pour éprouver la compassion.

Un lépreux s’approche de lui.

v.41 quelques manuscrits disent « irrité » à la place de « pris aux entrailles ». Il était comme nous. D’ailleurs il le renvoya sur le champ. Jusqu’où ça va le mener !? Combien y a-t-il de lépreux ?!

La compassion me dérange. Il n’avait pas besoin de toucher le lépreux mais il le fait, malgré le danger de contagion.

« Tu aimeras » ce n’est pas « tu dois aimer » mais : « tu en seras capable ».

Etre pris aux entrailles c’est par Dieu.

On sait quand on est allé au fond de sa douleur.

Nos obstacles à la compassion : (liste non exhaustive trouvée par le groupe)

  • Ne pas être présent dans l’instant
  • Avoir peur de la souffrance et la fuir
  • Avoir pitié des autres
  • Ne pas être en contact avec ses émotions
  • Avoir peur de mourir
  • Avoir peur de vivre
  • Ses propres souffrances
  • La fatigue
  • La peur d’échouer
  • Etre immature
  • Avoir des soucis
  • La souffrance de l’autre me rappelle trop la mienne
  • La colère contre celui qui ne fait rien pour aller mieux
  • Etc.

La compassion : regarder l’autre comme image de Dieu. Jean Vanier regarde les handicapés avec passion. Qu’est-ce qu’on reproche le plus aux pasteurs ? Qu’ils ne s’intéressent pas aux gens et ceux ci s’en rendent compte.

La compassion n’est pas l’empathie (souffrir avec) : terme inventé en 1920 par un psy : Edouard Titchener. Un bébé s’essuie les yeux quand sa mère pleure.

Le verbal compte pour 8% alors que le non verbal perçu inconsciemment compte pour 90% !

Les sources de l’empathie sont dans l’enfance : un bébé pleure si un autre bébé pleure. A un an, il comprend que la souffrance de l’autre n’est pas la sienne, à deux ans et demi il comprend qu’il peut aider autrui.

Anselm Grün (petit traité de spiritualité) dit : laisser autrui accéder a cette zone où on est soi-même vulnérable.

La compassion c’est un verbe : être pris aux entrailles, splagkhnizomaï (entrailles : splagkhna).

Ce mot ne se trouve que dans l’évangile. C’est Dieu la source de la compassion. Mais par respect on ne nomme pas Dieu.

On est donc pris aux entrailles par Dieu, même si Dieu n’est pas nommé. Seul Jésus est dit avoir été pris de compassion, jamais un être humain.

On voit ce terme avec la veuve de Naïn, avec le lépreux, avec les foules sans berger, et dans trois paraboles, le fils prodigue, le Samaritain et le serviteur impitoyable.

Ce qui revient toujours, c’est que c’est la distance qui permet la compassion. On part au désert pour être à l’écart. Ou bien on prend une distance symbolique. On assume sa solitude. Non, on ne peut pas se mettre à la place de l’autre. Non, on ne peut pas éviter à autrui de souffrir.

Pourquoi Jésus seul peut compatir ? pour nous montrer que cela nous est pas naturel, que cela nous est donné d’en Haut.

Etre pris de compassion, c’est à la voix passive en grec.

Lisons Luc 15 :11 dans la traduction Segond, mais Lytta Basset nous a donné sa propre traduction, que je citerai entre guillemets.

Il dit encore:

Un homme avait deux fils.

15.12 Le plus jeune dit à son père: Mon père, donne-moi la part de bien qui doit me revenir. Et le père leur partagea son bien.

15.13 Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout ramassé, partit pour un pays éloigné, où il dissipa son bien en vivant dans la débauche.

15.14 Lorsqu’il eut tout dépensé, une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin.

15.15 Il alla se mettre au service d’un des habitants du pays, qui l’envoya dans ses champs garder les pourceaux.

15.16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux, mais personne ne lui en donnait.

15.17 Étant rentré en lui-même, il se dit: Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim!

15.18 Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi,

15.19 je ne suis plus digne d’être appelé ton fils; traite-moi comme l’un de tes mercenaires.

15.20 Et il se leva, et alla vers son père. Comme il était encore loin, son père le vit et fut ému de compassion, il courut se jeter à son cou et le baisa.

15.21 Le fils lui dit: Mon père, j’ai péché contre le ciel et contre toi, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.

15.22 Mais le père dit à ses serviteurs: Apportez vite la plus belle robe, et l’en revêtez; mettez-lui un anneau au doigt, et des souliers aux pieds.

15.23 Amenez le veau gras, et tuez-le. Mangeons et réjouissons-nous;

15.24 car mon fils que voici était mort, et il est revenu à la vie; il était perdu, et il est retrouvé. Et ils commencèrent à se réjouir.

15.25 Or, le fils aîné était dans les champs. Lorsqu’il revint et approcha de la maison, il entendit la musique et les danses.

15.26 Il appela un des serviteurs, et lui demanda ce que c’était.

15.27 Ce serviteur lui dit: Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras.

15.28 Il se mit en colère, et ne voulut pas entrer. Son père sortit, et le pria d’entrer.

15.29 Mais il répondit à son père: Voici, il y a tant d’années que je te sers, sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour que je me réjouisse avec mes amis.

15.30 Et quand ton fils est arrivé, celui qui a mangé ton bien avec des prostituées, c’est pour lui que tu as tué le veau gras!

15.31 Mon enfant, lui dit le père, tu es toujours avec moi, et tout ce que j’ai est à toi;

15.32 mais il fallait bien s’égayer et se réjouir, parce que ton frère que voici était mort et qu’il est revenu à la vie, parce qu’il était perdu et qu’il est retrouvé.

Dans une parabole je peux m’identifier à tous les personnages. Quand nous excluons quelqu’un, c’est une part de nous que nous excluons.

Le jeune fils fuit un sentiment d’exclusion. Il ne tient aucun compte de l’aîné pour le partage des biens ni pour tuer le veau gras.

En demandant son héritage, il exclut le père de la relation, comme s’il était déjà mort. Il remplace l’être par l’avoir.

En disant v.12 « Père, donne moi la part de bien qui m’échoit », il dit en fait : « donne-moi le sentiment d’exister, donne-moi l’être (ousia). »

Il leur partagea l’argent. Il dispersa son bien (en grec, ousia, la fortune ou l’être), son être.

v.13 « Peu de jours après, le plus jeune fils, ayant tout rassemblé, s’absenta dans un pays fort lointain, et là, il dispersa son bien en vivant de façon désespérée/sans porte de salut ».

« de façon désespérée », en grec a-sotos =sans salut. C’est le seul endroit où on lit cela dans la Bible.

Le texte commence avec Père, donne-moi.

Il était en manque, en béance. Le fils aîné dit au v. 29 : « Tu ne m’as pas donné pour me réjouir avec mes amis (les relations). Le fils cadet a demandé, mais le fils aîné n’a même rien demandé.

Demandons-nous à Dieu le sentiment d’exister ? L’être ?

La famine arrive. Il commença à se trouver dans le besoin, « à être en manque ».

Et il alla se mettre au service (v. 15) = « il alla s’attacher » en grec kollaomaï, se coller.

Il cherche une relation fusionnelle, car il n’a pas le sentiment d’exister. C’est une personne collante.

Le cochon est un animal impur donc le fils est coupé aussi de Dieu car il les garde.

v. 15 , d’un des habitants du pays = « d’un citoyen », qui est bien dans son être.

Que faire avec les gens « collants » ? Les regarder dans leur altérité, regarder leur visage.

Le fils aîné était collé à son père donc finalement les deux frères ont la même souffrance.

Dans toute cette parabole, noter les notions qui reviennent sans cesse d’espace, d’éloignement, de rapprochement, d’entrer, sortir….

V.13 « dans un pays fort lointain »

v.15 « il alla s’attacher »

v.20 « il courut se jeter a son cou »

v. 20 « et se pencha pour l’embrasser »

v.25 « le fils aîné s’approcha de la maison »

v.28 « il ne voulait pas entrer »

v. 28 « mais son père étant sorti »,

etc.

v.16 Il aurait bien voulu se rassasier des carouges que mangeaient les pourceaux = se bourrer, être rempli, être repu. Pour remplir son manque.

Mais personne ne lui en donnait = en réalité le texte dit « personne ne lui donnait », il n’y a pas de « en ». Ca a été rajouté. Personne ne lui donnait le sentiment d’exister.

Le verbe « donner » revient toujours : v. 2, 16, 22, 29.

v. 17 Combien de mercenaires chez mon père ont du pain en abondance = « ont du pain en surabondance, surabondent ». Le pain « sort d’eux-mêmes » ; la source du pain est en eux.

Moi, ici, je meurs de faim! = « et moi de famine je suis perdu ici » (en grec appolomaï, perdition).

On croit toujours que les autres vont bien, or tout être humain souffre. Beaucoup de Juifs étaient en diaspora a cette époque (= dispersés).

v. 19, je ne suis plus digne d’être appelé ton fils : il se sentait exclu, pensait que c’était de sa faute, il ne se sentait plus digne. En fait Jésus ne dit pas qu’il était coupable, c’est nous qui interprétons comme cela. Il se sentait fautif.

v. 20 « et s’étant levé » : c’est le même verbe que pour la résurrection de Jésus.

v. 21 « d’être appelé » = d’être. En effet le nom, c’est l’identité. = « je ne suis plus digne d’être ton fils ».

Il y avait :

  • les esclaves (qui faisaient partie de la famille)
  • les salariés (mercenaires) qui n’étaient pas de la famille
  • les serviteurs.

Le fils dit : traite-moi comme quelqu’un qui n’est pas de la famille, comme un salarié.

Le fils aîné : il marche au mérite, mais ne se sent pas exister. Il a cru que son père voulait qu’il reste là.

v. 25 : Il entendit la musique et les danses = mot grec symphonias, qui est un hapax (mot utilisé une seule fois)

Le fils aîné se sent exclu. Il ne supporte pas les fêtes (comme beaucoup de gens ont horreur des fêtes, surtout Noël).

Il se mit en colère : cela cache sa grande souffrance dessous.

Il est jaloux, se sent inexistant.

v. 27 Ce serviteur lui dit : Ton frère est de retour, et, parce qu’il l’a retrouvé en bonne santé, ton père a tué le veau gras. = « Ton frère est là, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il l’a reçu en bonne santé ».

Ce n’est pas qu’il l’a retrouvé mais qu’il l’a reçu, comme si c’était une 1ère fois. En bonne santé = dans le shalom, la paix.

v. 28 « et il ne voulait pas entrer ».

Quelle merveille ! Pour la 1ere fois de sa vie le fils aîné exprime un désir personnel !!! Il se différencie enfin de son père.

Cela veut dire « je ne rentre plus dans la manière d’être du père ». S’exclure renforce son sentiment d’être exclu.

Accueillons ce frère aîné dans son besoin qu’il a d’exclure son père et son frère…

v.30 « Et quand ton fils, celui-ci, est arrivé » (=> moi je ne me sens pas ton fils) il y a une énorme souffrance dans ces mots « ton fils ».

v. 30 celui qui a mangé ton bien avec des prostituées = « celui qui a dévoré tes moyens d’existence avec des prostituées » : parce qu’il lui manquait une relation avec une femme, une mère.

A noter l’absence de la mère dans cette parabole, où est-elle ? Décédée, inexistante, transparente ? Et de manière générale l’absence de toute référence à la femme, sinon pour parler de prostituées !

Pour poursuivre la réflexion, on peut se poser des tas de questions dans cette parabole par ex. : le père représente-t-il Dieu ?

(de l’avis de Lytta Basset, non, il s’agit là d’une famille dysfonctionnelle, où personne ne parle, ni le père à ses fils, ni les fils entre eux, ni le fils cadet ou aîné à leur père)

Il est dit un « anthropos » avait deux fils. Ca se passe au niveau de l’humain.

Pourquoi il n’y a pas de mère ? Le père se sent-il seul ? Je me reconnais dans qui, le cadet, l’aîné, le père ? Quel va être l’avenir de cette famille ?

Le père semble être un père comme il y en a beaucoup, un père médiocre, moyen. Il n’a pas réussi à ce que ses fils aient le sentiment d’exister. Mais il accepte de se remettre en question !

C’est ça qui est merveilleux.

Dans la systémique de cette famille dysfonctionnelle, le jeune fils d’abord a « bougé » ce qui a ensuite fait bouger le père, puis le fils aîné.