3. Le traitement de la dépression post-natale

L’expérience acquise en Grande-Bretagne montre que les mères qui font une dépression postnatale peuvent être divisées en trois groupes de gravité croissante.

Les mères du premier groupe (plus du tiers) n’ont besoin que de conseils et de soutien basés sur l’écoute de ce qu’elles ont à dire. Cette aide peut être prodiguée à domicile par le médecin généraliste, le travailleur médico-social et la sage-femme visiteuse à condition d’avoir reçu une formation appropriée.

A côté des connaissances théoriques, cette formation doit les entraîner à l’observation mère-enfant et à la mobilisation des ressources de la famille et de la société.

Le second groupe demande une prise en charge plus médicale et la prescription d’un antidépresseur. La dépression postnatale réagit cependant mal aux antidépresseurs.

Ils doivent donc être prescrits à dose suffisante et pendant un temps suffisamment long. Il n’a pas été montré jusqu’à présent d’effets nocifs des antidépresseurs sur les enfants, même chez ceux qui sont nourris au sein.

Le troisième groupe comprend les mères les plus gravement atteintes et celles des deux premiers groupes qui ne répondent pas aux mesures thérapeutiques mises en place.

Ce groupe nécessite une prise en charge psychiatrique spécialisée. Le traitement somatique doit toujours être accompagné d’une véritable psychothérapie qui peut être selon les cas, une thérapie individuelle, une thérapie de couple, une thérapie mère-bébé, voire une thérapie familiale.

Des résultats intéressants ont été obtenus en Grande-Bretagne par des traitements en unité de jour mère-enfant en association avec les mesures mises en place par le médecin généraliste, le travailleur médico-social, la sage-femme visiteuse.