1. Les critères de diagnostic

Le diagnostic de dépression postnatale est beaucoup plus aisé qu’on le croit généralement. Il a été mis à la portée des professionnels, médecins, sages-femmes, travailleurs médico-sociaux, qui dispensent des soins primaires aux jeunes mères par les travaux de J. Cox.

Les signes d’appel et les critères de diagnostic énoncés par cet auteur sont repris ci-dessous. L’attention doit être attirée par l’observation d’un ou de plusieurs des signes d’appel suivants:

  • Des plaintes de fatigue, d’anxiété, de torpeur ou d’insomnie.
  • La persistance de céphalées, de tension douloureuse dans les seins, de douleurs abdominales en l’absence d’explication somatique.
  • La peur d’être considérée comme une mère incapable de s’occuper de son enfant et d’être l’objet d’une mesure de placement.
  • Des préoccupations excessives pour la santé et les petits problèmes alimentaires qui amènent la mère à solliciter sans cesse son enfant et à répondre immédiatement au moindre de ses cris.
  • Une absence non motivée au rendez-vous de la consultation postnatale.
  • L’arrêt du développement d’un bébé.

La constatation de l’un de ses signes d’alarme doit faire suspecter l’existence d’une dépression postnatale.

Le diagnostic doit alors être établi par la recherche des symptômes psychiatriques qui la caractérisent :

  • La persistance d’accès de pleurs, de tristesse, de cafard, de déprime pendant plus de 4 semaines doit faire poser le diagnostic de dépression postnatale si elle est accompagnée d’un des autres des signes de dépression repris dans les items qui suivent.
  • La présence d’anxiété pendant la première année qui suit un accouchement doit être considérée comme un critère suffisant de diagnostic, sauf s’il est possible de prouver qu’il n’existe pas de dépression de l’humeur.
  • Le manque d’intérêt ou de plaisir (anhédonie) dans les tâches quotidiennes, les loisirs, les relations sexuelles est un critère de diagnostic décisif.
  • L’insomnie causée par l’attention excessive au moindre bruit causé par le bébé ou l’insomnie du petit matin.
  • L’impression de ne pas pouvoir faire face à la situation, les blâmes, la culpabilité.