2. Résumé de « les vilains petits canards », de Boris Cyrulnik, sorti chez Odile Jacob en Février 2001

En 1999, Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, psychanalyste et éthologue (celui qui étudie les comportements humains), a écrit  » Un Merveilleux Malheur « , et montrait qu’il était possible de  » transformer le désespoir en hymne à la joie « . Avec  » Les Vilains Petits Canards « , il poursuit sa réflexion. Il décrit en profondeur les processus qui permettent de se remettre en selle après un traumatisme.

Pour Boris Cyrulnik, qu’il soit abandonné, martyrisé, victime de génocide, handicapé ou simplement englué dans l’histoire de ses parents, l’enfant n’est pas réductible à l’état de victime. Comme tout humain, il est infiniment adaptable et social, il tisse dès ses premiers jours et tout au long de sa vie des relations affectives qui l’aideront à supporter puis surmonter des difficultés inhumaines.  » Faire naître un enfant n’est pas suffisant, il faut le mettre au monde… Le mettre au monde implique que les adultes disposent autour de l’enfant les circuits sensoriels et sensés qui lui serviront de tuteurs de développement et lui permettront de tricoter sa résilience « .

Dans cet essai, Boris Cyrulnik analyse deux périodes pendant lesquelles se mettent en place les processus de résilience : d’une part, la période qui précède l’acquisition du langage où l’enfant se façonne, se  » tricote  » avec la propre histoire de ses parents. D’autre part, la période qui suit l’acquisition du langage, où l’enfant acquiert la possibilité de se représenter son passé et son avenir et donc de donner un sens à sa vie et ainsi d’agir en la métamorphosant. Et c’est ainsi que les vilains petits canards se transforment en cygnes :  » Quand l’enfant blessé parvient à devenir celui qui donne, alors il éprouve un doux sentiment de bonheur.  Il n’est plus la petite victime, le petit fautif. En un simple geste, il devient l’enfant fort, celui qui aide « .

 » Les Vilains Petits Canards  » est un livre optimiste qui tend à prouver que, pourvu que des mécanismes de défense se mettent en place et que des mains se tendent, aucune blessure n’est irréversible.