V. COMMENT EN SORTIR ?
Comprendre est très important. La personne doit arriver à ce point de non retour où elle sera en mesure de dire : j’ai été victime d’un abus spirituel et ce n’est pas de ma faute. Je suis 100% innocente dans cette histoire. Ce n’est pas parce que j’ai besoin d’affection, d’amour ou de sécurité, que cela donne le droit à quiconque de profiter de ma faiblesse pour me piéger.
Tant que la personne n’arrive pas à dire qu’elle est innocente à 100%, elle n’est pas sortie de l’abus spirituel. « Non seulement je suis innocente, mais je suis innocente des conséquences qui en ont découlé dans ma vie ou dans celle de ma famille. Ce sont les conséquences de l’abus, ce ne sont pas les miennes. »
Sortir de l’abus, c’est comprendre, faire un travail cognitif, un travail sur mes croyances : c’est un changement de convictions (Le processus du changement de convictions est exposé en détail dans « Les 10 clés de la relation d’aide », p. 86-100, Jacques Poujol et Valérie Duval-Poujol, Empreinte Temps Présent, 2002.)
C’est prendre conscience de tous les dégâts que cela a produits dans ma vie, dans mon couple, ma relation avec mes enfants, mes parents, etc.
Pour aider la personne qui a été abusée, il faut lui faire comprendre qu’elle est libre là où sont ses désirs. Le désir n’est ni la convoitise, ni la tentation.
Le désir, c’est ce que je porte en moi et que je désire réaliser, pour me réaliser. Et cela, je le vis devant le Seigneur. Mon désir n’était pas de me faire abuser dans cette église qui m’a piégée. Je ne suis responsable que de mes désirs seuls.