1. Faire admettre au buveur que l’alcool lui pose un problème
Il s’agit là de parvenir à l’extériorisation d’un fait que l’alcoolique a perçu depuis longtemps mais qu’il a gardé précieusement pour lui. Cette acceptation n’a rien de commun avec la reconnaissance d’une situation d’alcoolique, qui viendra plus tard, mais qui présente d’entrée le caractère d’un aveu auquel l’alcoolique ne voudra jamais consentir d’emblée.
Même sous cette forme très atténuée, l’alcoolique n’en viendra à cette acceptation qu’en face d’un intervenant vu comme un semblable, identifié comme un des siens, dont il aura perçu l’authenticité des propos, lesquels auront percuté beaucoup plus sa sensibilité que son intelligence. Car l’alcoolique est un écorché vif, qui souffre, et qui répondra lorsqu’on lui renverra son image en lui parlant de sa souffrance. C’est alors que la confiance s’établit. Conduire un alcoolique à admettre que l’alcool lui pose des problèmes est un grand pas, celui qui coûte le plus, mais qui le met sur le chemin d’un mode de vie différent.