2. La position de l’Eglise Orthodoxe

Dans L’Eglise Orthodoxe et la sexualité, Olivier Clément résume la position de l’Eglise orthodoxe face au divorce.

Le mariage orthodoxe crée un lien éternel entre les époux, ce lien ne peut pas être rompu. Mais même si elle considère que le mariage unique reste la norme, l’Eglise orthodoxe accepte qu’un couple marié religieusement soit amené à divorcer.

« Quiconque répudie sa femme, si ce n’est pour infidélité, et en épouse une autre, commet un adultère » dit le Christ. Cette parole du Christ permet à l’Eglise orthodoxe d’accepter les exceptions à l’indissolubilité du mariage. L’Eglise orthodoxe adopte ainsi une position plus souple que l’Eglise catholique : elle admet non seulement le divorce mais elle accepte aussi le remariage religieux.

En fait, l’Eglise orthodoxe agit selon le principe de « l’économie » : puisque l’humain est faible, sujet au péché, sachons nous accommoder de cette situation et faisons preuve de compréhension à l’égard de ceux qui souffrent d’une séparation. L’épanouissement spirituel de chacun n’est-il pas la priorité, en dépit des erreurs qu’il a pu commettre ?

Après un temps de réflexion pendant lequel l’époux divorcé fera le bilan de son échec, l’Eglise orthodoxe accepte de célébrer un second mariage et même un troisième, certes beaucoup moins solennels que le premier, basés sur des actes de pénitence mais c’est une cérémonie toujours empreinte de miséricorde et de compassion.

Parfaitement intégrés à la vie de l’Eglise, les divorcés remariés ne sont pas exclus de la communion.

Le point de vue orthodoxe sur la difficile question du divorce et du remariage est empreint de sagesse. Une sagesse qui encourage le pardon, qui permet de donner de l’espoir à tous celles et ceux qui souffrent d’une séparation.

L’Eglise ne reconnaît ni n’accorde un divorce. Ce dernier est considéré comme un péché grave mais l’Eglise n’a jamais cessé d’offrir une nouvelle chance aux pécheurs et elle a toujours été disposée à les accueillir à nouveau, du moment qu’ils étaient repentants.