LA JOIE D’AIMER DIEU

© Extrait de « L’équilibre psychologique du chrétien », Jacques Poujol, Empreinte Temps Présent, 2008. Ouvrage disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail.

RIEN D’AUTRE QUE L’AMOUR

Le cœur humain connaît beaucoup de sentiments, mais un seul doit dominer ma relation avec Dieu : l’amour. Le premier et le plus grand commandement est : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… » Voici quelques sentiments qui ne devraient pas trouver place dans ma relation avec Dieu, parce qu’ils y font obstacle.

LA CRAINTE

« La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte, car la crainte suppose un châtiment et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. » Jésus a porté mon châtiment : je n’ai plus peur d’être puni.

LA PEUR

Elle est notre attitude face à l’avenir. Ce sentiment nous paralyse trop souvent.

LA RELIGIOSITÉ OU LA « SCRUPULITÉ »

C’est la peur de n’avoir jamais assez bien agi pour plaire à Dieu. Certains chrétiens vivent leur vie spirituelle comme des employés avec leur patron, s’efforçant de ne rien oublier, de la dîme au témoignage, des réunions à la lecture de quatre chapitres de la Bible par jour. Soyons décontractés, détendus avec le Seigneur. Il apprécie beaucoup plus notre amour que cet excès de religiosité.

« Ne sois pas juste à l’excès. »

« Jésus dit à Pierre : m’aimes-tu ? »

« Une seule chose est nécessaire. »

« Si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur. »

Imaginons une maison. Derrière se trouve le potager avec les légumes utilitaires, et devant, un jardin d’agrément avec de belles fleurs. Le Seigneur nous exhorte à soigner davantage le jardin de notre amour pour lui (les fleurs) : c’est le plus beau, le plus important. Certes les légumes (nos œuvres) sont utiles, alors que les fleurs, elles, sont inutiles ; mais pour Jésus, c’est le parfum de notre amour et c’est cette partie de notre vie spirituelle qui est l’essentiel à ses yeux.

L’INTÉRÊT

Bien que nous ayons toute liberté de demander à Dieu de pourvoir à nos besoins, ne faisons pas de Dieu un commis d’épicerie à qui l’on donne une liste de requêtes. En général les réunions où l’on suit trop scrupuleusement une liste de sujets de prière sont un peu pesantes. Il vaut mieux, après avoir partagé les sujets d’intercession, se laisser diriger par le Saint-Esprit afin de connaître la pensée de Dieu, et qu’il inspire lui-même notre intercession.

Et dans notre vie personnelle, apprenons à venir à Dieu dans une relation d’amour spontané et gratuit, pas toujours pour lui demander de nous bénir ou de nous accorder telle ou telle chose.

Ne soyons pas comme cet homme qui, travaillant sur un échafaudage très élevé, fait un faux mouvement et le voilà précipité dans le vide. Dans sa chute, il crie à Dieu en disant : « Sauve-moi ! » Un filet tendu plus bas le rattrape. Se sentant en sécurité, il continue à crier en disant : « Plus besoin, plus besoin »…

LA CULPABILITÉ

De  nombreux chrétiens marchent la tête baissée devant Dieu, au lieu de la relever dans la louange parce que leur cœur est purifié par le sang de Jésus. Billy Graham raconte avoir croisé dans la rue un homme tellement accablé qu’il crut bon de lui porter secours.

–          « Etes-vous malade ? lui dit-il.

–           Non, répondit tristement l’inconnu. je suis devenu chrétien ! »

La culpabilité fait de nous des chrétiens tristes, donc de tristes chrétiens, selon la formule connue.

L’ORGUEIL

A l’opposé, la propre justice est aussi un obstacle dans notre relation avec Dieu. Jésus place l’orgueil sur le même plan que la folie, l’adultère ou le meurtre ! Dieu hait l’orgueil. Nous avons tous expérimenté que nos périodes de difficultés et d’humilité nous ramènent aux pieds de Jésus, très près de lui. Par contre lorsque l’orgueil nous fait « enfler », Dieu se fait lointain. « Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. »