2. Les six pas vers la guérison
Maintenant soyons un peu plus précis en parlant de ces 6 pas vers la guérison, comment nous sommes amenés à une guérison intérieure.
A. Le 1er pas : nous devons faire face à nos problèmes
Dans l’épître de Jacques au chapitre 5 v. 16, « confesser vos fautes l’un à l’autre en sorte que vous soyez guéris » On a ce principe au sujet des péchés, des blessures, des maladies, c’est-à-dire de faire face à ses problèmes. Ne soyons pas comme ceux qui fuient, comme ceux qui projettent toutes leurs responsabilités sur les autres. Faire face, c’est décider, encore une fois, c’est le 1er pas vers la guérison. Maintenant je veux être guéri.
Faire face, c’est peut être aller trouver un responsable spirituel de votre église locale, c’est prendre une décision, c’est dire comme le fils prodigue, « Je me lèverai, j’irai » .
Faire face, c’est « je veux maintenant être guéri »
Ne projetons plus sur les autres et en particulier sur les faibles dans l’église, nos problèmes parce qu’ils nous écouteront plus que d’autres, ou les nouveaux qui arrivent. Ne courrons plus de bonnes oreilles en bonne oreilles racontant nos problèmes. Faire face, ce n’est pas trouver un bouc émissaire et le charger de toutes les causes de notre blessure. Quand il est question de faire face, vous l’avez compris maintenant, c’est le 1er pas qui est le plus important, justement parce qu’il est le 1er, c’est faire face à son problème.
B. Le 2ème pas : Prendre conscience de l’amour de Dieu
Le 2ème pas que nous devons faire, que le Seigneur nous demande de faire, C’est de prendre conscience dans la lecture de la Bible, dans la prière, dans la communion avec le St Esprit, dans la communion avec les autres et avec Dieu notre Père que Dieu est amour.
Jean 10 v 10, nous dit que le voleur ne vient que pour détruire, dérober, égorger, pour blesser mais moi dit Jésus « Je suis venu pour que mes enfants aient la vie et en abondance ». Or ici, la vie abondante dans le grec il est parlé de vie spirituelle. Cela signifie que vous ayez une vie de l’âme épanouie, il n’est pas parlé d’argent ici, pas de matériel, mais de vie spirituelle. Jésus veut nous dire que ce second pas de guérison va venir quand je prend conscience que Dieu est amour. Que si l’adversaire est venu dans ma vie, parfois pour détruire; Jésus est venu afin que non seulement je sois guéris, mais que je connaisse vraiment cet amour de Dieu, cet amour inconditionnel, cet amour que je ne peux pas mériter, cet amour qui était là avant la création du monde, avant que j’existe, Dieu m’aimait déjà.
Pour l’enfant prodigue, c’est l’amour du père qui guéri le cœur blessé du fils. Dieu nous aime et cela est la vérité la plus importante pour nous, et la plus difficile à croire. Alors ne cherchons pas à savoir ici pourquoi Dieu m’aime, pourquoi Il m’aime aujourd’hui. Ou ne soyons pas comme des enfants qui cherchent à attirer l’amour de Dieu par des actes d’éclats ou de désobéissance. Non, Il nous aime sans nous dire pourquoi tel que Jean 3 v. 16 Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils, sans nous dire pourquoi Dieu a aimé le monde. Alors saisissons par la foi, demandons au Seigneur, dans la lecture, dans la communion du St Esprit, dans la communion des frères, et que cette vérité de notre cœur soit le 2ème pas de notre guérison, cet amour du Père pour nous. Dieu un cœur de père. C’est un point si important qu’il mériterait que l’on prenne plus de temps pour le traiter.
C. Le 3ème pas : Prendre conscience que Dieu est présent partout et toujours
Le 3ème pas vers la guérison est de prendre conscience que Dieu est présent partout et toujours. Il est le même, hier, aujourd’hui et éternellement. (Hébreux 13 v. 8) Dieu est présent en tout lieu, en tout temps, aujourd’hui, dans le passé. Donc Dieu était présent lors de ma blessure, lors de mon accident, et je dois accepter cette vérité. Comme Jésus regarda Pierre au procès et que Pierre sort pour pleurer. Je dois accepter cette vérité que Jésus par le St-Esprit était présent au moment où j’étais blessé. Nous n’étions pas seul. Peut-être que nous n’y avons pas pensé et encore moins si nous n’étions pas converti. Nous n’avons pas pensé que Dieu était présent à ce moment là, mais Il était là au moment où nous avons été blessé.
David dans ce Ps 139 qui est un psaume extraordinaire, nous rappelle cela (v5 à 12) et nous allons le lire.
David se rend compte de cela que Dieu est partout et toujours, même dans les ténèbres, même quand j’ai vécu des blessures, il faut que je prenne conscience que Dieu y était présent, que je n’était pas seul, pas abandonné à moi-même dans cette histoire.
Pro 3 v 6 « Dans toutes tes voies, connais-le ou reconnais-le, et il dirigera tes sentiers » On a ici un pas important vers la guérison, beaucoup de gens veulent être guéris, prennent conscience de tout l’amour de Dieu pour eux mais n’arrivent pas à franchir ce pas. Il est nécessaire à ce moment là de prier en disant. « Seigneur, j’ai besoin de prendre conscience que tu était là, que tu était présent quand j’ai été blessé, que tu n’était pas absent, je ne t’ai pas vu, j’étais complètement aveugle, alors que toi, tu était là. »
D. Le 4ème pas : Nous devons avoir les yeux sur Jésus
Le 4ème pas vers la guérison, c’est d’avoir les yeux fixés sur Jésus. Nous ne pouvons amener personne à la guérison. Notre tâche est de mettre en contact les gens avec la source de la guérison qui est Jésus. Nous ne sommes pas des guérisseurs, le chrétien n’est pas un guérisseur, mais nous mettons les gens en contact avec Jésus, un peu comme la parabole de l’ami qui va chercher 3 pains pour son ami. « voilà Seigneur, mon ami a faim, j’ai besoin de pain pour lui ». Les yeux sur Jésus, c’est Lui qui guérit, c’est Lui la source de guérison.
Les yeux sur Jésus, le cœur assuré de son amour, dites–lui maintenant ce que vous avez sur le cœur, remettez-lui vos douleurs. Il ne s’agit pas de dire « Oh, Seigneur, tu connais toutes chose, tu me connais, tu sais ce qui m’a amené là » Non, je crois que le Seigneur qui est mon Dieu personnel, veut que je lui parle d’une manière personnelle C’est personnel et d’une manière précise qu’il faut que nous soyons dans cette prière de guérison.
Le Seigneur demande à l’aveugle Bartimée « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » et la prière de guérison est celle-ci : « Maître, que je retrouve la vue » (Marc 10 v. 51). L’aveugle ne dit pas « Eh bien tu vois Seigneur, tu me connais, tu sais toutes choses » non, « je suis aveugle, je veux voir. ». Soyons précis dans nos demandes.
Il nous faut prendre conscience que, assuré de l’amour de Dieu, assuré que Dieu était présent et ayant le désir de guérir, nous disions : « Seigneur, il y a tel point précis dans ma vie, voilà je te le dis ». Disons-Lui dans le secret de notre cœur, de notre chambre, dites-Lui votre douleur personnelle, votre problème personnel, une bonne fois pour toute. Dites le lieu, la date, la personne, l’objet, les circonstances, vraiment, appelez un chat, un chat. Il ne s’agit pas ici de fouiller dans son passé à longueur de journée, mais simplement d’être une fois précis devant Dieu dans ce que l’on dit.
Il est faux de renvoyer dans notre subconscient des faits sans être précis, il est illusoire de croire que cela va nous libérer, tout autant que de croire qu’il suffit d’en parler à quelqu’un d’autre pour être libéré. Non, c’est au Seigneur qu’il faut en parler.
Une précision pour les chrétiens que nous sommes.
Pas plus que quand je prie pour un malade, d’une maladie physique, je me prends pour un médecin ou je fais de la médecine, pas plus je ne fais de la psychanalyse quand je prie pour quelqu’un qui a le cœur brisé.
Il me semble que cela est important à préciser.
Guérison de la blessure
Nous devons entourer les gens de l’amour de Jésus, les assurer qu’Il les aime et leur dire qu’Il est là pour vous présent, que vous pouvez Lui parler de votre blessure et recevoir comme dans l’histoire du bon Samaritain, l’huile qui guérit la plaie, le vin de la nouvelle alliance, de la nouvelle relation, de la relation rétablie avec Dieu et avec les autres. Ce qui va se passer alors dans votre cœur, et bien c’est tout simple, Jésus va changer votre pensée intérieure, et changeant votre pensée, vos sentiments, vos émotions vont changer, votre pensée consciente ou inconsciente va changer à ce moment là. Je ne dis pas qu’Il va vous faire oublier les choses, Seul Lui peut oublier, l’homme n’oublie pas. Mais notre pensée sur le sujet, sur la blessure, sur ces problèmes va changer, et nos sentiments vont changer.
La pensée va changer, les sentiments que nous avions vont changer, les souvenirs qui nous blessent vont changer et c’est comme cela que Jésus va nous guérir.
Si nos pensées changent, si nos sentiments changent, notre blessure va se guérir et je ne souffrirai plus, je pourrai alors regarder mon mal passé en face mais sans douleur. Avec l’amour de Dieu et le pardon que je reçois et la guérison qui m’est accordée, mes pensées et mes sentiments seront changés.
Pour aider à comprendre prenons l’image de l’A.T. Quand on le lit, il semble que Jésus est absent, pour celui qui ne prête pas attention, Jésus n’est pas tellement présent. Et pourtant quand nous connaissons Jésus, à chaque page nous pouvons le découvrir, il est la clé de l’explication. Dans notre vie passé, avant la conversion, vous ne le connaissiez pas, mais après votre conversion, vous avez reconnu que dans telle circonstance, dans telle situation, Il était là, sans que vous le sachiez vraiment à ce moment là, vous ne l’avez reconnu que plus tard.
Eh bien, c’est pareil, il en est de même pour nos blessures. Parlons-Lui, Il était là et il y était avec amour. C’est cela la grâce qui nous guérit.
E. Le 5ème pas : Un pas de cicatrisation
Le 5ème pas est déjà un pas de cicatrisation : C’est d’écouter ce que dit le St-Esprit. Ecouter ce que Dieu a à vous dire. En Jn10, les brebis écoutent la voix du bon berger, et c’est une des conditions de la vie que le Seigneur veut nous donner, de la guérison que le Seigneur veut nous donner. Ecouter ce qu’Il nous dit sur nous-mêmes, c’est tellement important à ce moment là. Dieu va nous parler pour nous personnellement, nous donner des paroles qui seront comme un baume cicatrisant, après que la plaie ait été nettoyé, quelle ait été regardée en face, quelle a été pansée, et maintenant le baume qui cicatrise, ce sont les paroles que Dieu va me dire par le St-Esprit. Des paroles qu’Il va me dire sur nous-mêmes, et sur les autres, qui ont été mis en cause dans notre histoire, dans cette blessure, pour nous montrer que nous avons bien entendu et que nous devons confesser par la prière.
Ce 5ème pas prendra aussi du temps pour recevoir de Dieu des paroles qui vont être comme un baume qui va couler sur la plaie pour la cicatriser.
F. Le 6ème pas : Le pardon
Ce 6ème pas c’est ce qui découle de la guérison, ce n’est pas une condition pour la guérison.
Pardonner à qui ?
- Pardonner à soi-même, se pardonner de ce que j’ai été dans cette situation, de ce j’ai laisser aller jusqu’à cette blessure. Il y a des chrétiens qui ne se pardonnent pas à eux-mêmes, qui se culpabilisent parce qu’ils se sont laissé aller à cette blessure là dans telle circonstance. D’abord se pardonner à soi-même.
- Ensuite pardonner à Dieu. Parce qu’il y a des chrétiens qui ne pardonnent pas à Dieu de les avoir laissé aller jusque là, de les avoir laissé blesser de telle façon, puisque Il n’était pas absent.
- Pardonner aux autres ce qu’ils ont faits. Mais trop souvent, nous réduisons le pardon aux autres.
Pardonner d’abord à soi-même, ensuite à Dieu et enfin aux autres.
Pardonner, on ne le dira jamais assez, il faut que cela entre dans notre vie chrétienne.
- Précisons que pardonner ce n’est pas approuver d’aucune manière l’attitude de ceux qui nous ont blessés. Dieu ne vous demande pas d’approuver l’attitude de ceux qui vous ont blessés ! Le Seigneur sur la croix pardonne à ceux qui le crucifient et pourtant Il n’approuve pas leur façon de faire. Pardonner ce n’est pas approuver l’attitude de ceux qui vous blessent ou qui vous ont blessé. Ceci est important.
La clé pour bien comprendre le pardon est la justice. Il y a pardon que sur une base de justice.
- Pardonner ce n’est pas non plus faire de la personne ou du groupe de personne qui vous ont blessé, votre meilleur ami. Ceci est libérateur. Quand Jésus est ressuscité, il avait pardonné aux soldats Romain, à Pilate, à Caïphe et à tous ceux du sanhédrin mais quand il est ressuscité, ce n’est pas vers eux qu’Il est allé mais vers ses disciples. Pardonner ce n’est pas de faire de la personne qui vous a blessé votre meilleur ami. C’est important à dire. Beaucoup de chrétiens n’osent pas pardonner parce qu’ils s’imaginent que s’il faut faire de lui mon meilleur ami, ce n’est pas possible. Non, Dieu ne vous demande pas cela, mais Il vous demande de vous laisser imprégner de l’amour de Jésus pour qu’entre vous et lui, il y ait cet amour de Jésus. Mais, je le répète, Dieu ne vous demande pas d’approuver l’attitude de ceux qui vous ont blessé, ni de faire de lui votre meilleur ami.
Puisque Jésus a changé, est entrain de changer nos pensées et nos sentiments, cela va devenir beaucoup plus facile pour nous, nous allons pouvoir pardonner. C’est encore une question de vouloir, de volonté.
Chaque ressentiment gardé (presque la haine) est une ouverture laissée à notre plaie sur laquelle Satan va appuyer au moment voulu pour ré-ouvrir la plaie. C’est pourquoi le pardon est comme un bandage que l’on met sur la plaie pour la guérir.
Et maintenant nous devons rester dans la victoire et confesser la présence de Jésus maintenant, dans le passé et louer le Seigneur quand nous entrons dans cette dimension.
Revenons sur l’image du bon Samaritain, on parle souvent du vin qui a été versé, l’image qu’il nous donne, c’est la purification comme le sang de Jésus qui nous purifie de tous nos péchés. De l’huile qui cicatrise la plaie qui nous parle du Saint-Esprit. Et la 3ème chose, c’est les bandes. Il est dit qu’on banda les plaies. C’est le pardon, c’est ce qui permet à la plaie d’être recouverte, de ne pas laisser la possibilité de se ré-infecter. Vous savez que dans les pays chaud, si les plaies ne sont pas bandée, les mouches viennent et infectent à nouveau la plaie. D’ailleurs, il est intéressant de constater que Satan est appelé Béelzébul, c’est-à-dire le prince des mouches. Et c’est vrai cette image, car si nous ne bandons pas nos blessures par le pardon, nous allons laisser la plaie ouverte et l’adversaire, le prince des mouches, va pouvoir venir ré-infecter la plaie.
En résumé :
Dieu peut guérir le présent, Dieu veut aussi guérir le passé, tout ce qui a été emmagasiné dans notre vie, toutes les blessures de nos cœurs (niveau affectif, intellectuel ou autre), tout ce qui nous empêche de courir librement devant le Seigneur. Dieu veut et peut les guérir en coopérant avec nous à notre guérison pour nous laisser aller libre de notre passé pour bien vivre notre présent et être fixé vers l’avenir. Pour cela il nous faut être libéré de ce poids du passé. Le Seigneur veut pardonner le passé, si nous lui confessons, mais il veut aussi nous guérir maintenant.
Paul nous rappelle que toutes choses travaillent pour le bien de ceux qui aiment Dieu (Romains 8 v. 28).
Et le but de la guérison, est que nous puissions être parfaitement accompli pour toute bonne œuvre. Lire en (2 Timothée 3 v. 17) pour servir le Seigneur. La guérison en elle-même ne saurait être une fin en soi, mais elle est là pour nous amener à retrouver l’état normal qui nous permet d’agir avec précision en pleine possession de nos moyens. Dieu a besoin de bons et vaillants chrétiens, guéris de leur passé, capable maintenant de mettre toutes leurs forces spirituelles, centrés sur ce que Dieu a besoin de faire aujourd’hui dans ce monde.
L’église ne doit pas toujours être un hôpital où nous venons pour recevoir tous les jours des pansements sur nos plaies.
Mais elle a besoin d’être un lieu de victoire, un lieu où maintenant on va se tourner vers les autres, où l’on va recevoir la pensée de Dieu non plus pour nous-mêmes, mais pour les autres, on va pouvoir évangéliser. Et ainsi l’église du Seigneur et nos vies vont trouver la dimension que Dieu voudrait quelle soit pour marcher dans les bonnes œuvres que Dieu a préparées d’avance pour nous. (Ephésiens 2 v. 8)