LES ATTITUDES DE BASE DU CONSEILLER EN RELATION D’AIDE ET SES DEVOIRS

© Jacques et Claire Poujol. Pages extraites de leur livre «L’accompagnement psychologique et spirituel, guide de relation d’aide», Empreinte Temps Présent, 2007. Disponible sur le site de la librairie 7ici ou par mail.

 

Il y a quatre attitudes de bases que doit avoir le conseiller.

1. La présence

C’est la manière dont il se centre sur le client et l’accompagne efficacement, que ce soit physiquement, spirituellement ou psychologiquement.

2. L’écoute

C’est le fait de comprendre ce que dit le client, que ce soit d’une manière verbale ou non verbale, précise ou floue, ou même secrète.

3. L’empathie

C’est la capacité de montrer au client que ses propos ont été bien entendus et compris.

4. L’exploration

Elle consiste à aider le client à identifier et explorer ses sentiments, comportements et expériences, ainsi qu’à formuler ses propres solutions.

 

Quels sont les devoirs du conseiller ?

Celui-ci n’est jamais obligé d’accepter d’aider quelqu’un. Il est déconseillé, en particulier, d’aider un membre de la famille ou un ami proche. Mais une fois qu’il a donné son accord, il s’engage moralement à aider cette personne de son mieux et tout le temps qu’il faudra.

Il sait aussi que le client a souvent un sentiment ambivalent en demandant de l’aide : il veut s’en sortir, mais en même temps il ne le veut pas. Il a déjà trouvé (ou il va trouver) des issues de secours pour résister au changement qui lui fait peur, parce que c’est inconnu, et aussi parce que c’est quand ça lui fait mal qu’il résiste le plus.

De plus, s’il a adopté un certain comportement, c’est parce qu’il lui apporte quelque chose. Ce qui lui est difficile de lâcher, c’est donc le bénéfice de ses problèmes. Le conseiller s’engage donc à lui signaler quand il le verra courir vers des « issues de secours ».

Par ailleurs, un processus d’aide est comme la traversée d’une large rivière. Le client aura parfois envie de s’arrêter, un peu comme s’il avait trouvé une île au milieu de la rivière. Le conseiller est responsable de l’amener sur l’autre rive, non de le laisser au milieu, par exemple en pleine dépression.

Enfin, le conseiller s’engage à respecter les valeurs de son client, à lui rappeler sans cesse la nécessité de coopérer activement, à respecter le secret professionnel, et à conserver en toute circonstance une attitude modérée et réservée.