4. CONCLUSION

Pardonner sans exiger la repentance serait donner raison au coupable et tort à la victime. En relation d’aide, on rencontre de nombreuses personnes qui se sentent obligées de pardonner sans que l’offenseur se soit repenti : on leur a fait croire que pardonner permettrait d’ôter de leur cœur la colère, la tristesse ou la haine qu’elles ressentent suite aux blessures qui leur ont été faites. Le pardon serait donc une thérapeutique destinée à se guérir ! Ces personnes sont alors enfermées dans une fausse conviction. Car nous avons vu que le mieux-être viendra par l’expression juste des sentiments de colère et de tristesse, et non par une « contrefaçon » de pardon.

Le pardon biblique n’est ni inconditionnel ni unilatéral. On ne peut jamais passer directement de « je suis offensé » à « je pardonne ». Le vrai pardon biblique est une invitation. Il est un don qu’on peut offrir uniquement à celui qui dit : « J’en ai besoin et je le désire. »

Pour aller plus loin

  • Jacques BUCHHOLD, Le pardon et l’oubli, Sator, 1989.
  • Ross CAMPBELL, Les enfants en colère. Comprendre une dynamique méconnue, Orion, 1995.