3. Les personnes qui nous font du bien

A. Comment sont-elles ?

Le meilleur exemple est celui de Jésus, au travers de 3 qualités :

  • L’incarnation, la capacité de se connecter avec les autres
  • La grâce, un amour inconditionnel, une acceptation sans condamnation
  • La vérité, l’authenticité, l’honnêteté

B. Pourquoi avons-nous besoin de ces bonnes personnes ?

Jésus a montré son amour pour nous, et il nous forme afin de vivre à notre tour notre amour les uns pour les autres. Il a fait de nous un corps, l’Eglise, où nous pouvons expérimenter sa présence à travers notre union avec lui et avec les autres. Beaucoup de chrétiens ne comprennent pas que la relation avec les autres est une activité spirituelle. L’Eglise a souvent mis l’accent sur la relation avec Dieu, et sous-estimé la relation avec les autres.

Pourquoi avons-nous besoin des autres ?

  • ils nous donnent de l’énergie, alors que l’isolement nous fatigue
  • ils nous consolent
  • ils nous soutiennent pour établir de saines limites
  • ils nous encouragent dans notre marche
  • ils représentent des modèles pour nous
  • ils sont source de guérison lorsque nous passons par l’épreuve et le deuil
  • ils nous confrontent quand c’est nécessaire
  • ils nous encouragent dans des bonnes actions
  • ils sont un fondement stable quand l’épreuve nous déstabilise
  • ils nous apprennent à aimer

C. Où trouver ces personnes ?

Hélas, l’Eglise n’est pas ce lieu parfait, où l’on ne trouverait que des bonnes personnes. Chacun, qui a vécu suffisamment longtemps dans l’Eglise, a été blessé. Car nous trouvons dans le Corps de Christ certaines réalités difficiles. Les murs de l’Eglise ne la protègent pas du péché. En fait, l’Eglise est composée de pécheurs. L’Eglise est-elle un lieu de sécurité ou est-elle dangereuse ?

Les deux. Parfois, nous avons de bonnes relations, d’autres fois, nous avons de gros problèmes.

La Bible nous apprend que l’Eglise comprend des personnes sûres, des personnes à problèmes, et des loups déguisés en brebis. La perfection n’est pas encore là. La Bible souligne que nous avons à exercer notre discernement, développer notre sagesse, et grandir en caractère, à travers la connaissance et l’expérience.

Avons-nous des alternatives ?

Oui, comme par exemple :

  • des églises sûres, qui nous aident à progresser (certains critères de qualités sont donnés)
  • des amis fidèles, qui nous acceptent, nous soutiennent et nous encouragent
  • des groupes de soutien pour partager nos combats
  • une thérapie individuelle, pour ceux qui sont profondément blessés et qui ont besoin d’un suivi individuel

D. Apprendre à être en sécurité

1. Il faut apprendre à demander de l’aide parce que :

  • nous apprenons l’humilité
  • nous prenons la responsabilité pour nos besoins
  • nous prenons l’initiative
  • nous développons un caractère reconnaissant
  • nous apprenons ce qu’est une relation, avec son implication émotionnelle

2. Il est difficile de demander de l’aide :

  • confessons notre difficulté à apprendre
  • ne la dissimulons pas
  • maintenons nos limites
  • confessons notre besoin, alors même que nous ne pouvons pas l’expérimenter
  • soyons attentifs au processus interne du changement

3. Les résistances et les obstacles peuvent être un bon moyen de progresser :

  • identifions nos résistances
  • partageons-les avec les autres
  • identifions le besoin sous-jacent aux résistances
  • faisons le contraire de ce que les résistances nous disent

4. Faisons face à la vérité en nous

5. Ayons un esprit de pardon

6. Sachons donner en retour

E. Dois-je réparer ou changer ?

Discerner les personnes qui nous font du bien de celles qui ne sont pas bonnes n’est pas une justification pour rompre une relation ou avec notre conjoint. Le thème que l’on retrouve constamment dans la Bible est celui de la réconciliation. Cela signifie qu’aucune relation ne peut être rompue avant d’avoir fait l’objet de négociations et d’efforts pour résoudre le problème, même avec le pire des péchés. Que devons-nous faire ?

1. Commencez par être en sécurité

Si nous sommes dépendant de quelqu’un, nous ne pourrons pas résoudre le problème relationnel. Notre dépendance nous empêche d’être nous-même et d’agir correctement. Afin de travailler à une mauvaise relation, nous avons besoin d’être en sécurité dans toutes les autres. Notre système de soutien personnel doit pouvoir fonctionner, au travers de nos amis, ou d’un groupe de soutien. De cette manière, nous ne sommes pas seul émotionnellement, et nous aurons la force de confronter l’autre tout en ayant le soutien du groupe.

2. Agissez de la bonne manière

Nous avons besoin de reconnaître que nous sommes une partie du problème avant d’être un agent de changement dans la vie de quelqu’un d’autre. Changer notre propre caractère d’abord est le sujet de ce livre. Nous devons être nous-mêmes des personnes sûres.

3. Faites appel aux autres pour vous aider

Dieu utilise les hommes pour changer les hommes. Les autres peuvent être un soutien, ils peuvent nous aider dans la confrontation, dans l’humilité et l’amour. Et cela marche. Parfois, il sera nécessaire de faire appel à un conseiller. Vous avez également le soutien de la communauté chrétienne, en particulier pour le discernement et la sagesse. Lorsque nous sommes pris dans la situation, nous ne voyons pas les choses objectivement, et c’est pour cela que nous avons besoin des autres.

4. Reconnaissez la réalité, pardonnez et faites le deuil de vos attentes

Accepter la réalité, c’est reconnaître les autres tels qu’ils sont et non tels que nous voudrions qu’ils soient. Pourquoi ? Parce que la relation est plus importante. Cela ne signifie pas cependant que nous laissons les choses aller. Dieu nous a montré qu’en nous envoyant son Fils, il prenait les problèmes au sérieux. Mais il est davantage intéressé par la relation avec nous que de nous condamner, ou d’être en colère. Il ne se retire pas quand nous le décevons. Pardonner, c’est renoncer à nos attentes que les autres soient parfaits.

5. Ouvrez-vous à l’espérance

Etablir des limites dans une relation peut être un moyen de rompre. De justes limites ne conduisent jamais à fuir les problèmes, mais à les résoudre dans la relation. Faire face à une relation difficile est la seule garantie que nous agirons correctement dans de nouvelles relations.

6. Soyez plein de compassion

A l’exemple de notre Dieu. Jusqu’où ? Seuls Dieu et vous le savez. C’est généralement plus long que nous pensons.

L’ultime option : la séparation

Lorsque nous avons fait tout ce que nous pouvions, arrive le moment où nous réalisons que l’autre personne ne manifeste aucune volonté de faire face à sa responsabilité. La réconciliation et le changement ne se produisent pas. Nous avons à nous séparer de cette personne. Il y a des évidences bibliques pour cela. Nous pouvons toujours pardonner, mais non nous réconcilier sans sa participation. Quand nous nous séparons, nous ne rejetons pas la personne, c’est elle qui rejette la relation avec nous. Nous ressentons toujours une perte, et cela implique de la tristesse.

Un mot sur le divorce

Nous croyons que la Bible enseigne la permanence du mariage et qu’il doit être entretenu. Nous croyons aussi que le divorce est autorisé dans certaines circonstances (adultère ou abandon par un conjoint incroyant), mais le plan de Dieu, même dans ces circonstances, c’est la rédemption. Cependant, cela ne veut pas dire que le conjoint doit rester passif et continuer d’être blessé dans une situation abusive et destructrice.

Souvent, une personne reste passive jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus le supporter, et alors elle choisit le divorce. Mais la passivité et le divorce résolvent rarement le problème. Le conjoint qui subit a besoin d’apprendre comment travailler sur sa part de la relation, et mettre les limites appropriées face à l’abus. Parfois, le conjoint qui subit doit se séparer, jusqu’à ce que son partenaire dans le déni se rende compte qu’il doit changer. Si vous êtes divorcé, rappelez-vous que Dieu est un Dieu de grâce, toujours prêt à nous accepter là où nous en sommes.